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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/251

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tirer ses bas, déchirer ses habits quand il est mort, on auroit honte de rendre ces devoirs à une femme. — Laver le visage, les mains et les pieds de son mari, lui verser à boire, &c., sont des obligations dont une épouse doit s’acquitter en personne. — Il est certaines observances auxquelles les femmes ne sont pas astreintes, ou le sont moins rigoureusement que les hommes ; mais ce mince avantage est pesamment contrebalancé par l’abjection, la dépendance et des rites indécens et absurdes, auxquels on les soumet impérieusement. Les Rabbins sont allés souvent au-delà du but, en forçant le sens de l’écriture, en outrant l’observation des cérémonies. Ce n’étoit point assez d’obliger les femmes à faire usage du bain, &c. &c. Un anneau qu’on n’a point ôté, et qui aura empêché le contact de l’eau, suffit pour invalider la cérémonie, qu’il faut alors réitérer. La loi mosaïque avoit très-sagement restreint la cohabitation matrimoniale ; falloit-il que des préceptes rabbiniques, attentassent à la pudeur, en ordonnant aux femmes de s’inspecter journellement, pour constater si elles n’ont pas de souillures légales, et en cas de doute, envoyer le Kezeme ou linge taché au Rabbin qui décide. Cet usage est déja fort antique : Saint Jérôme dit quelque part que, quand les Docteurs ne pouvoient décider à l’œil, ils recouroient à un autre sens ; cette fonction est sans doute bien respectable, puisque David s’en occupoit, dit le Talmud. — Une Princesse voulut mettre à l’épreuve le savoir d’un Rabbin réputé très-expert dans ce genre, et lui envoya 70 Kezemes, teints d’autant d’especes de sang. À l’odorat, le Docteur les discerna tous ; mais ne voulant pas par bienséance dire ce que nous allons écrire, que l’un étoit imbibé