CHAPITRE X.
Un Savant estimable(1), voulant justifier la morale des Juifs, nous observe que le principal livre de leur religion est la loi de Moyse, & qu’avec eux nous vénérons ce livre sacré. La maniere dont M. Dolun veut justifier les Juifs, ne peut convenir qu’aux troupes foibles & dispersées des Caraïtes qui sont ennemis déclarés des traditions orales, & qui, par cette raison, ont pour ennemis déclarés les Rabbanistes. Personne n’ignore que ceux-ci ont altéré la morale de la Bible par l’alliage des rêveries talmudiques, rêveries si révérées, qu’ils comparent la Bible à l’eau, la Misna au vin, & la Gémare à l’hypocras ; ces deux parties forment le Talmud, ce vaste réservoir, j’ai presque dit ce cloaque où sont accumulés les délires de l’esprit humain.
Les Juifs ont des Escobars, & pour le dire en passant, ils ont aussi des Sanchez. Foule de leurs casuistes autorisent, dit-on, la mauvaise foi, les