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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/79

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leur fût permis d’admettre dans leur cité pauvre, des Juifs qui, par leur industrie, pussent la vivifier & y amener l’aisance. Cette requête, dit Wassebourg(1), fut agitée & rejetée bien rigoureusement. Les Juifs pouvoient-ils réaliser les desirs de cette Ville, ou les Verdunois avoient-ils mal spéculé ? c’est ce que nous n’examinerons pas ; mais il est au moins très-douteux qu’aucune ville desirât présentement leur admission. Dans nos villes maritimes & ailleurs, les Juifs utiles au commerce y jettent de l’intérêt, de l’activité ; mais convenons qu’ils y jettent aussi de la défiance, en altérant cette bonne foi qui en fait l’ame. S’ils favorisent le libertinage des fils de famille, s’ils corrompent la probité nationale, tous ces maux proviennent de ce qu’ils sont exclusivement livrés au commerce. Ce genre d’occupations faisant circuler abondamment en leurs mains, des especes monnoyées, leur donne la facilité d’exercer l’usure, & d’altérer la valeur du numéraire(2). D’ailleurs le commerce les met en relation avec un grand nombre de citoyens ; nouveau moyen pour tramer des manœuvres sourdes, consommer des marchés frauduleux, & répandre plus efficacement leur maligne influence.

Léon de Modene, a tenté de justifier sa nation sur l’article de l’usure, en alléguant les défenses