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Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/66

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mander au malade depuis combien de temps il souffre. La douleur, dit-il, ne doit disparaître qu’après un espace de temps égal à celui qui s’est écoulé depuis son apparition. Si le malade répont qu’il souffre depuis sis heures, il lui dit qu’il ne sera guéri que sis heures après avoir été sègnî « signé » (Cp. 618).

520-521.

Névralgie. — Se tourner une corde en boyau de chat autourdu cou (Hock 127). — Lier une peau d’anguille autour du genou droit et placer un cercle de fer autour de la tête.

523.

Noyés. — Pour retrouver un noyé, on fait flotter un pain bénit sur l’eau et quand il passe au-dessus du cadavre, celui-ci l’arrête avec le bras (Slavelot).

526.

Oreilles (maus d’). — Saint Georges, à Oneux (près de Theux), guérit les maus d’oreilles. Le malade doit faire trois fois le tour de l’église en portant sur la tête une couronne en fer très lourde et garnie de pointes (Hock 166).

528.

Orgelet (oryou, konpér Loryo). — Pendant trois jours de suite dire trois fois le matin à jeun :
Bo-n nut’, oryou !
Va-r-z-è kom t’a vnou.
« Bonne nuit, orgelet !
Va-t-en comme tu es venu »
et trois fois le soir en se couchant :
Bon djoû, oryou !
Va-r-z-è kom t’a vnou.
« Bonjour, orgelet !
Va-t-en, etc. ».
En disant ces formulettes, il faut faire sur l’orgelet humecté de salive un signe de crois, soit avec un anneau de mariage, soit avec l’ourlet de la chemise tourné à l’envers (Liège et Verviers).

531-532.

Phtisie pulmonaire. — Manger de la graisse de chien (Hock 378). — Prendre chaque jour deus cuillerées d’eau dans laquelle on a mêlé de la poussière de charbons provenant du feu de la St-Jean.

534.

Pied endormi (pi èdwèrmou). — On mouille l’index ou le pouce et l’on fait une crois sur le pied endormi, même sans se déchausser (Liège).