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Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/72

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ou un balai placé sur son chemin (Nivelles) ; celle qui remet sur le feu et laisse recuire l’eau dans laquelle on a lavé la vaisselle ; cependant, si cette eau ne bout pas, il n’en résulte aucun inconvénient.

653. La perte d’une épingle à cheveus indique que l’on pense à vous, en bien (Liège).

654. Quand une épingle à cheveus dépasse le chignon, on pense à vous de ce côté.

678. À Herve, la jeune fille qui désire se marier va prier à la chapelle St-Joseph qui se trouve près de la gare. Elle doit mordre dans un treillis de fer qui clôt une niche creusée dans une masse de pierre conique, renfermant la statuette du saint.

656. Pour voir en rêve celui qu’elle doit épouser, la jeune fille doit manger un hareng cru et non nettoyé (Verviers).

657. À Liège, la jeune fille qui désire voir en rêve son futur mari, doit, le jour de la Saint-André, 30 novembre, à minuit, s’asseoir sur son lit, enlever ses bas et les jeter, sans se retourner, derrière le chef du lit, en même temps qu’elle achève de se coucher et qu’elle dit en wallon ou en français la formulette :


Sin-t’Andri, Saint André,
Bon batli, Bon batelier,
Fè m’vèyî è m’dwèrman Faites-moi voir en mon dormant
L’si k’dj’ârè-st è m’vikan[1]. Celui que j’aurai en mon vivant.
Qu’il tienne dans sa main
L’outil de quoi gagner son pain.

Le lendemain, au saut du lit, elle va examiner ses bas qui doivent, étant à terre, former la lettre initiale du nom de son futur mari.

  1. Le wallon est ici la traduction du français, ce que prouve notamment l’absence des deus derniers vers, rejetés parce qu’ils n’auraient pas donné de rime (minpan).