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Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/77

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751. On dit de l’enfant nouveau-né qui tient les poings fermés, qu’il sera un avare.

752. L’enfant né coiffé (né avou l’hamlèt’) doit être baptisé entre deus messes. C’est un « enfant de bonheur » et il est doué de pouvoirs surnaturels ; il peut « signer », retrouver les noyés, jeter la baguette (djèté l’ vètch). etc. (Cp. 617.)

753. La coiffe (hamlèt’ Liége, houvurèt’ Cornesse, « toilette » pays de Charleroi, « voile de la Vierge » Hainaut et Luxembourg), lorsqu’elle tombe desséchée, est collée sur une feuille de papier. C’est un talisman, que l’on ne manque pas de coudre à son insu dans la doublure du vêtement du jeune homme qui va prendre part au tirage au sort de la milice, afin de lui assurer un « haut numéro ».

Baptême.

757. Quand un enfant pleure pendant qu’on le baptise, on croit qu’il sera d’un mauvais caractère (Liége), un grand chanteur (Stavelot).

758. L’enfant qui remue la langue, quand on y met le sel, sera intelligent et entrera dans le clergé. Si c’est une fille, elle sera religieuse (Stavelot).

760. Être parrain se dit lèvé i-n èfan « lever un enfant ».

763. On ajoute souvent à la liste de prénoms d’un enfant le nom que portait un de ses frères ou sœurs morts ; mais on ne le lui donne jamais comme nom principal.

764. On ne fait pas connaître le prénom de l’enfant avant le baptême.

766. En se rendant à l’église pour le baptême, la personne qui porte l’enfant précède le parrain et la marraine. Au retour, elle doit les suivre.

770. En revenant du baptême, les parrain et marraine jètent des sans’, — pièces de 2 centimes, — et en donnent aus invités. Ces sous sont souvent perforés et munis d’un ruban. À Verviers et environs, les gamins crient à ceus qui ne donnent rien : trawé sètchê « sachet troué ».