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Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/78

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772. Une femme enceinte ne peut être marraine.

774. On croit que le caractère du filleul ressemble à celui de son parrain.

775. C’est de mauvais augure pour le parrain ou la marraine si leur filleul meurt (Ensival).

Les petits enfants.

784. Si l’on rogne les ongles avec des ciseaus à un nouveau-né, il bègaiera (Laroche), s’affaiblira (Liége) ; il faut les lui mordre (Laroche) ou les lui enlever avec les doigts (Liége).

800. Pour dessécher son lait, la mère peut employer trois moyens : diriger un jet de lait sur une brique, porter un collier de bouchon, se mettre du cerfeuille contusé sous les bras (Liége).

803. Il ne faut passer ni la main ni la jambe au-dessus de la tête des enfants ; il ne faut ni les mesurer, ni les faire passer par dessous la table : tout cela les empêche de grandir.

804. Il ne faut ni les peser, ni faire leur portrait.

Jeunesse.

806. À Vottem, lorsqu’un jeune garçon allait entrer en apprentissage, il montait au plus haut d’un sureau et là, mordant à belles dents dans un petit gâteau, il criait de toutes ses forces : adyè, bon tin ! adyè, bon tin ! « adieu, bon temps ! ». Cet usage a disparu depuis une trentaine d’années, mais on dit encore aus gamins intraitables : vochal li lin ki v’ montré so l’sawou « voici (= bientôt sera) le temps que (= où) vous monterez sur le sureau ».

Mort.

810. On tient dans les mains de l’agonissant un cierge bénit allumé.

811. Quand il y a un décès dans une maison, il faut faire porter le deuil par les animaus ayant appartenu au mort : crêpe au cou du chat (Hainaut) ; houppes noires aus che-