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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/161

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ORESTÈS.

Ô prophète Loxias, tu n’étais donc pas un faux divinateur dans tes oracles, mais un véridique ! Cependant je craignais d’avoir pris pour ta voix celle de quelque Daimôn entendu. Mais tout finit bien, et j’obéirai à ta parole. Voici que j’affranchis Hermionè de la mort, et je l’épouserai, quand son père me la donnera.

MÉNÉLAOS.

Ô fille de Zeus, Hélénè, salut ! Je te dis heureuse d’habiter la demeure bienheureuse des Dieux. Orestès, je te donne ma fille pour femme, Phoibos l’ordonnant. Mari de bonne race d’une femme bien née, sois heureux, ainsi que moi qui te la donne !

APOLLÔN.

Allez donc, chacun où nous l’envoyons et cessez vos querelles.

MÉNÉLAOS.

Il faut obéir.

ORESTÈS.

Et moi aussi j’obéis. Je me conforme à notre destinée, Ménélaos, et à tes oracles, Loxias !

APOLLÔN.

Allez donc, et honorez la Paix, la plus belle des Déesses. Pour moi, traversant le pôle des astres éclatants, je conduirai Hélénè aux demeures de Zeus, là où, auprès de Hèra et de Hèbè, la femme de Hèraklès, elle sera Déesse pour les hommes, toujours honorée de leurs libations, et