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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/177

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gères, dites ! de quelle patrie êtes-vous venues dans les demeures helléniques ?

LE CHŒUR.

La terre Phoinissienne est la patrie qui m’a nourrie ; les petits-fils d’Agènôr m’ont envoyée ici comme un don choisi de victoire offert à Phoibos. Au moment où l’illustre fils d’Oidipous allait m’envoyer vers l’oracle vénérable et les autels de Loxias, les Argiens assiégèrent la Ville. Mais toi, à ton tour, réponds-moi, dis qui tu es et pourquoi tu viens vers les tours aux sept portes de la terre Thèbaienne.

POLYNEIKÈS.

Mon père est Oidipous fils de Laios ; Iokastè, fille de Ménoikeus, m’a enfanté ; et le peuple Thèbaien me nomme Polyneikès.

LE CHŒUR.

Ô né du sang des fils d’Agènôr, de mes maîtres, par qui je suis envoyée, je te révère, prosternée à tes genoux, ô Roi, selon la coutume de ma patrie. Tu viens après un long temps sur la terre de la patrie. Ô vénérable maîtresse, viens, accours, ouvre les portes ! N’entends-tu pas, ô mère qui as enfanté celui-ci ? Que tardes-tu à sortir des hautes chambres et à serrer ton fils dans tes bras ?




IOKASTÈ.

Ô jeunes filles, ayant entendu la voix Phoinissienne, du fond de ces demeures, je me traîne ici d’un pied trem-