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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/194

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POLYNEIKÈS.

Où te tiendras-tu devant les tours ?

ÉTÉOKLÈS.

Pourquoi me demandes-tu cela ?

POLYNEIKÈS.

Je me tiendrai en face de toi pour te tuer.

ÉTÉOKLÈS.

Le même désir me possède.

IOKASTÈ.

Ô malheureuse ! Que faites-vous, ô fils ?

ÉTÉOKLÈS.

Le fait lui-même te l’apprendra.

IOKASTÈ.

Vous n’échapperez donc pas aux imprécations de votre père ?

ÉTÉOKLÈS.

Que toute la demeure périsse !

POLYNEIKÈS.

Bientôt mon épée ensanglantée ne restera pas oisive ! J’atteste la terre qui m’a nourri et les Dieux ! Qu’ils soient témoins des maux que je subis injustement, exilé de cette terre comme un esclave, comme si je n’étais pas né du même père aussi, d’Oidipous ! Ô Cité ! s’il t’arrive