Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/273

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Antistrophe II.

Nous l’avons vu, nous n’en parlons pas d’après des récits étrangers : ni la Cité, ni aucun ami n’a eu pitié de tes maux très cruels. Qu’il périsse misérable, celui qui n’honore pas ses amis et ne leur ouvre pas un cœur pur ! Celui-là ne sera jamais mon ami.




AIGEUS.

Mèdéia, salut ! Nul ne sait un meilleur commencement pour parler à ses amis.

MÈDÉIA.

Salut à toi, fils du sage Pandiôn, Aigeus. D’où viens-tu sur cette terre ?

AIGEUS.

Je viens de quitter l’Oracle antique de Phoibos.

MÈDÉIA.

Pourquoi es-tu allé au Nombril fatidique de la terre ?

AIGEUS.

J’allais demander comment je pourrais engendrer des enfants.

MÈDÉIA.

Par les Dieux ! tu traînes encore ta vie sans enfants ?

AIGEUS.

Je suis sans enfants par la volonté d’un Daimôn.