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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/331

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PHAIDRA.

Que tu révèles quelque chose de moi au fils de Thèseus.

LA NOURRICE.

Laisse-moi faire, ô enfant ! je mènerai tout au mieux. — Seulement, ô maîtresse Kypris née de la mer, aide-moi ! Pour les autres desseins que je médite, il me suffira d’en avertir les amis qui sont dans la demeure.




LE CHŒUR.
Strophe I.

Érôs, Érôs ! qui verses le désir par les yeux, faisant pénétrer la suave volupté dans les âmes de ceux que tu assiéges, ne me sois jamais ennemi, et ne viens point furieux contre moi ! Ni le feu, en effet, ni le trait des astres supérieurs, ne sont tels que celui d’Aphrodita, que tu lances de tes mains, Érôs, ô fils de Zeus !

Antistrophe I.

En vain, en vain, à Pisa et dans les temples Pythiques de Phoibos, toute la terre de la Hellas multiplie l’égorgement des bœufs, si nous ne révérons pas Érôs, tyran des hommes, fils d’Aphrodita, qui tient les clefs des très chers lits nuptiaux, et qui prodigue les calamités aux mortels, quand il se rue sur eux.

Strophe II.

Kypris enleva sur une nef, hors des demeures, la jeune fille Oikhalienne, vierge et ignorant les noces ; et, telle