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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/332

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qu’une bakkhante du Hadès, elle la donna au fils d’Alkmèna, au milieu du meurtre, de l’incendie et du sang. Oh ! qu’elle fut malheureuse à cause de ces noces !

Antistrophe II.

Ô murailles sacrées de Thèba ! ô source de Dirka ! vous pouvez attester aussi que la venue de Kypris est cruelle ! Elle a consumé, en effet, du feu de la foudre, la mère de Bakkhos engendré par Zeus à qui elle s’était fatalement unie ; car Kypris brûle tout de son souffle furieux, et s’envole comme une abeille !




PHAIDRA.

Taisez-vous, ô femmes ! Je suis perdue !

LE CHŒUR.

Qu’est-il arrivé de terrible dans tes demeures, Phaidra ?

PHAIDRA.

Arrêtez ! que je sache ce qu’on crie là-dedans.

LE CHŒUR.

Je me tais ; mais ceci est de mauvais augure.

PHAIDRA.

Hélas sur moi ! hélas ! hélas ! Oh ! malheureuse que je suis !

LE CHŒUR.

Quel cri pousses-tu ? Quelles paroles dis-tu ? Apprends-nous quel bruit soudain épouvante ton âme, ô femme !