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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/227

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LES BAKKHANTES

par ses chants les arbres et les bêtes sauvages ? Ô heureuse Piéria, Évios t’honore ! et il viendra, menant les chœurs et l’ivresse ; et, traversant l’Axios au cours rapide, il conduira les Mainades dansantes ; et il passera le Lydias qui dispense la félicité aux mortels et engraisse de ses eaux limpides, ainsi que je l’ai appris, la contrée aux beaux chevaux.


Dionysos.

Iô ! Écoutez, écoutez ma voix, ô Bakkhantes, ô Bakkhantes !

Le Chœur.

Qu’est cette voix ? Quelle est-elle ? D’où vient la voix d’Êvios qui m’appelle ?

Dionysos.

Iô ! Iô ! J’appelle de nouveau, moi, le fils de Sémélè et de Zeus.

Le Chœur.

Iô ! Iô ! Maître, Maître ! Viens vers notre Thyase, ô Bromios, Bromios ! Ô ébranlement sacré de la terre ! Ah ! ah ! Bientôt la demeure de Pantheus va s’écrouler en ruines ! Dionysos est là ! Honorez-le ! Nous l’honorons, Iô ! Voyez ! Les travées de pierre tombent de ces colonnes ! Bromios fait retentir les demeures de sa voix triomphale !