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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/228

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LES BAKKHANTES

Dionysos.

Allume la torche ardente à la foudre ! Brûle, brûle la demeure de Pentheus !

1er Demi-chœur.

Ah ! ah ! Ne vois-tu pas le feu ? Ne vois-tu pas, sur le tombeau sacré de Sémélè, la flamme qu’elle y laissa, quand elle fut frappée autrefois de l’éclair foudroyant de Zeus ?

2e Demi-chœur.

Jetez contre terre, jetez vos corps tremblants, Mainades ! Le Roi, fils de Zeus, est ici ! et il renverse cette demeure de fond en comble !


Dionysos.

Femmes Barbares, êtes-vous saisies de crainte au point d’être tombées contre terre ? Vous avez pressenti, à ce qu’il semble, Bakkhos ébranlant la demeure de Pentheus. Relevez vos corps, rassurez-vous, et réprimez le tremblement de vos membres.

Le Chœur.

Ô toi, notre plus grande lumière au milieu des ivresses d’Évios, comme je te revois avec joie, après être restée seule et abandonnée !

Dionysos.

Étiez-vous tombées dans le désespoir, lorsque j’étais emmené pour être jeté dans la noire prison de Pentheus ?