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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/383

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HÉLÉNÈ.

Ô Maître ! car je te nommerai désormais de ce nom, je meurs ! J’ai tout perdu, je ne suis plus rien !

THÉOKLYMÈNOS.

Quel malheur t’est-il arrivé ? Quelle calamité ?

HÉLÉNÈ.

Ménélaos… hélas ! Comment dirai-je ?… est mort !

THÉOKLYMÈNOS.

Je ne me réjouis pas de ta nouvelle, et cependant j’en suis heureux. Comment l’as-tu apprise ? Est-ce Théonoè qui te l’a dit ?

HÉLÉNÈ.

Oui ! et cet homme aussi, qui était présent quand Ménélaos est mort.

THÉOKLYMÈNOS.

Quelqu’un est donc venu t’affirmer cette nouvelle ?

HÉLÉNÈ.

Il est venu. Puisse-t-il arriver, comme je désire qu’il se présente !

THÉOKLYMÈNOS.

Qui est-il ? Où est-il ? afin que je sache avec certitude.

HÉLÉNÈ.

Le voici, assis, tremblant, près de ce tombeau.