Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/520

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

AMPHITRYÔN.

Je ne sais, fille ! Ta stupeur aussi me saisit.

MÉGARA.

C’est lui qu’on disait enfermé sous terre ! Si, du moins, je ne fais pas un songe, en pleine lumière ! Que dis-je ? Je serais insensée de croire que ceci est un songe. Celui-ci n’est autre que ton fils, ô vieillard ! Ici, ô enfants ! Suspendez-vous aux vêtements de votre père. Allez ! hâtez-vous, ne le quittez plus ! Il vaut pour vous Zeus Sôtèr !

HÈRAKLÈS.

Salut, ô demeure et vestibule de mes foyers ! Combien je vous contemple avec joie, à mon retour à la lumière ! Mais qu’est ceci ? Je vois, devant la demeure, mes enfants la tête ceinte d’ornements mortuaires, ma femme au milieu d’une foule d’hommes, et mon père en larmes au sujet de quelque malheur ! Allons ! approchons, et que je sache ce qui est survenu de nouveau dans cette demeure !

AMPHITRYÔN.

Ô le plus cher des hommes, ô lumière qui apparais à ton père ! Te voilà donc ! Tu es sauvé, et tu reviens à temps pour tes amis.

HÈRAKLÈS.

Que dis-tu ? Au milieu de quel trouble suis-je tombé, père ?

MÉGARA.

Nous périssons ! Toi, vieillard, pardonne-moi de répondre quand c’était à toi de parler. Mais les femmes sont