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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/108

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vais créateur, il est plus convenable de croire les hommes (faits) par le mauvais créateur, et non pas les animaux ; car ceux-ci (c’est-à-dire les hommes), sont plus nuisibles aux bêtes féroces que les bêtes féroces à ceux-ci ; car ceux-ci (les hommes), sortis des villes et des villages, se mettent à poursuivre, pour les exterminer, les bêtes féroces ; et celles-là, (les bêtes féroces) s’élancent dans les montagnes et les lieux abruptes, se hâtent de se jeter partout fugitives. Les tanières de la plupart (de ces bêtes féroces) sont hors de la fréquentation des hommes.

De même aussi des reptiles percevant le bruit seul de l’homme ; il en est qui dans des trous, qui dans des tanières, qui dans des excavations de la terre pénètrent et se tapissent ; et, si, en poursuivant trop les animaux, les hommes éprouvent dommage, le tort en est aux hommes, et non pas à ceux-là, (c’est-à-dire aux animaux), par cela même par quelque mauvais créateur il ne faut pas croire les bêtes féroces et animaux (nuisibles) produits, mais bien créés par un seul bon créateur ; moitié pour nos besoins et moitié pour ornement, quelques-uns (comme) épouvantail pour rabaisser l’injuste orgueil de l’homme. Même, en regardant à leur action nuisible, on ne les voit pas se nuire les uns aux autres ; et, s’il faut haïr leur action malfaisante, qui ne se produit pas par la pensée, combien encore plus (faut-il haïr) l’action malfaisante des hommes qui s’exerce par la réflexion et la ruse !

De plus, par (les êtres) les plus infimes (Dieu)