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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/125

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Et Dieu est (toujours) voulant le bien ; (c’est ce que) enseigne notre Seigneur en disant que : * Telle est la volonté de mon Père qui est aux cieux, que tout être qui verra le Fils, et croira en lui, reçoive la vie dans l’éternité. Et puis (il dit) que : * C’est là ma nourriture, que je fasse la volonté de mon Père ; et c’est la volonté de mon Père que tous (ceux) que m’a donnés mon Père, je ne les laisse pas se perdre loin de lui, mais que je les ressuscite au dernier jour.

Donc (Dieu) veut que tous ceux qui croient à son Fils ne soient pas perdus, mais qu’ils ressuscitent au jour de la résurrection ; et l’œuvre de la résurrection, après bien des générations, doit avoir lieu. Mais Dieu avait dès le principe ces bonnes volontés et les a toujours. Ce ne sont pas des volontés venues en lui, mais des volontés naturelles, selon son indicible bonté ; et, comme précédemment nous l’avons dit, sa volonté se plaît toujours dans le bien, et il veut que ses créatures raisonnables soient désireuses du bien, et fassent des œuvres de justice.

Mais, comme il sait que la moitié (des hommes) marchent selon sa volonté, et la moitié ne marchent pas (dans la même voie), à cause de cela, la vertu des uns, pour exciter les autres au zèle du bien, il l’annonce dès le ventre (de leur mère) ; de même aussi il annonce l’indignité des autres ; non pas que Dieu créera l’un vertueux dès le ventre de sa mère, et l’autre indigne ; et, s’il en était ainsi, quel besoin serait de louer (l’homme) vertueux, et de flétrir