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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/139

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pace, ni en haut ne le laisse venir, ni en bas se précipiter ; de même, disent-ils, l’air, qui est au milieu du globe des cieux, s’y tient enfermé, et tient le monde dans un juste milieu, ni au-dessus il ne le laisse s’élever, ni en bas s’incliner.

D’abord par leurs propres paroles ils sont confondus ; car ils disent que ce qui est léger vers la partie supérieure s’avance, et ce qui est lourd vers le bas ; comme aussi l’expérience des choses le démontre : car la fumée et la vapeur de la terre, et la flamme du feu, comme ce sont (choses) légères, vers la partie supérieure s’avancent ; et la pierre, et le fer, et le bois, et même les autres choses de même espèce, autant on les tire en haut, autant attirées vers le bas elles descendent ; et, si le moindre poids, l’air ne peut le soutenir au-dessus, combien encore plus pour l’immense poids de la terre, il n’est pas possible à l’air de la soutenir élevée, mais (cela est possible) à la parole de Dieu qui a établi la terre sur rien.

Et (celui) qui doutera comment un tel poids peut se tenir sur rien, en voyant le firmament des cieux qui ne se tient sur rien, qu’il consente (à croire) que celui qui, par sa parole, a établi les cieux sur rien, tient aussi par son ordre tous les deux (les cieux et la terre) immobiles et stationnaires ; selon ce qu’il a dit lui-même : * Et (les cieux et la terre) furent ; il a ordonné, et ils furent établis, et il les a mis là dans les siècles des siècles. * Il a imposé son ordre, et (son ordre) ne passera point.