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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/164

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tirés de lui, et des dieux insignifiants à quoi seraient-ils utiles ?

13. Quant aux stoïciens, qui ne pensent qu’aux corps, en regardant le monde apparent, ils crurent que tout était corps, et ils considérèrent le monde apparent comme Dieu. Ces sectaires savent cela d’après les philosophes, ils n’ont pas voulu eux-mêmes se mettre dans l’esprit un point bien compréhensible, ni l’apprendre des autres, c’est qu’il est une puissance qui meut les choses apparentes, et qu’il faut regarder le moteur comme Dieu, et non pas les choses mobiles.

Or, quelques-uns d’entre eux, de l’essence du feu disent la nature du monde, (et cela) pour faire passer le soleil (comme une merveille) encore plus étonnante, et la nature enfin (comme) encore plus véhémente ; et, considérant qu’on peut tout contempler par l’intelligence, pour cela ils ont cru l’intelligence Dieu (même) ; comme le souffle des cieux, de la terre, et de tout (ce qui est) dans les cieux et sur la terre. Ils ont pris pour ses yeux les (corps) lumineux. (Ces gens-là), dans leur indigne stupidité, ne sont pas même dignes de réponse.

Et les corps, comme les astres, ils les tiennent pour périssables, et les âmes transmutables de corps en corps, ce qu’ils ne peuvent démontrer, ni eux, ni les autres plus éminents qu’eux ; car tous débitent des fables. Et, quoique la moitié soient arrivés à la vérité, ils ne se sont pas tenus dans la vérité.

14. (Quant aux) épicuriens, ils croient le monde