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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/165

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constitué de lui-même ; comme si d’abord les atomes marchaient. Comme, quand un rayon (du soleil) entre par la fenêtre, des atomes paraissent dans ce rayon ; tels, disent-ils, les corps infractionnables et indivisibles étaient en premier, puis épaissi (successivement), le monde se forma par agrégation ; et (ils disent) qu’il n’y a ni Dieu, ni providence qui conduise le monde. Ces gens, que les philosophes déprécient, les autres sectes ne les estiment pas du tout. C’est d’eux dont l’apôtre dit que : * Sans Dieu ils circulaient dans le monde. Tellement extravagante fut leur obstination, à ce point que, d’une si grande troupe de dieux, ces philosophes ne retinrent pas un dieu. Vois-tu que le fait d’une telle audace dominant ces possédés (de l’erreur), allait jusqu’à (faire naître ou) tirer l’athéisme du monde.

15. Sous Saruch fut, disent-ils, le commencement du paganisme ; d’où il est évident que jusqu’à ce moment, on était adorateur de Dieu, et que l’Église de Dieu était (établie) depuis le commencement du monde. De quoi David étant instruit par l’Esprit saint, offrait des prières (à Dieu, disant) : * Rappelle-toi ton Église que tu as établie dès le commencement.

Mais, quoique le paganisme entrât dans le monde, le culte de Dieu ne manqua pas entièrement ; et cela est évident, puisque Abraham, s’en étant allé du pays des païens, rencontra des adorateurs de Dieu. Melchisédech, prêtre du Dieu très-haut, n’est jamais nommé prêtre, qu’il n’y ait son peuple ; et