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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/166

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Abimélech qui, par (la puissance de) Dieu seulement, parlait avec Abraham, et non pas par (la puissance des) démons. Et les amis de Job, et Élie, par (la puissance seule de) Dieu tout-puissant, parlaient avec lui.

Ainsi, jamais Dieu ne laissa ce monde sans témoignage ; comme le prophète, sous le judaïsme, disait, comme en face de Dieu, que : * En tous lieux on jette de l’encens, et on offre des sacrifices en mon nom ; pour montrer que dans tous les siècles des adorateurs de Dieu se trouvaient, qui confondaient les idolâtres.

16. Mais, disent-ils, pourquoi tarda-t-elle (tant) la venue du Christ, et tant de générations furent-elles perdues sans la connaissance de Dieu ?

S’il n’y avait pas eu des prédicateurs du culte de Dieu envoyés dans tous les siècles, peut-être y aurait-il lieu à de tels discours ; mais, comme (Dieu) ne cessa de donner témoignage, qu’ils s’en prennent à eux-mêmes, les incrédules, et non pas à Dieu !

Le Christ ne vint pas dans l’enfance du monde, parce que le lait était utile à des enfants, et non pas une nourriture solide, ni (il ne vint pas) dans sa bouillante jeunesse, quand se répandait le culte des démons. Mais, d’abord, il éleva le monde par (le moyen) des prophètes, comme avec du lait, et puis il vint donner sa doctrine accomplie ; car nul ne donne à l’enfant une nourriture solide, ni ne lui découvre de grands mystères, ni ne lui parle un langage sérieux, jusqu’à ce qu’il arrive à l’âge parfait.