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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/207

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15. Mais, ne pas croire à la résurrection des corps, d’où est (venue cette pensée) à Marcion, à Mani, et autres gens pareils ?

Ils disent : l’apôtre a dit que : * Le corps et le sang n’héritent pas du royaume de Dieu, et que la corruption (n’hérite pas) de l’incorruptibilité.

Puis, que : * J’ai désiré (ardemment) sortir du corps, et être avec le Seigneur ; par quoi il est évident, disent-ils, que, puisque de matière est le corps, pour cela il n’est pas fait digne de la résurrection.

Et que, parce que de matière est le corps, il ne sera pas fait digne du royaume, puis, parce que du juste sont (émanées) les (âmes), (il ne faut) pas qu’elles soient dignes du royaume de (l’être) bon. Mais il les réfute, ce même apôtre, ici dans le même passage. Montrant comme du doigt le corps, il dit que : * Il faut à notre corruption revêtir l’incorruptibilité, et à ce (corps) mortel revêtir l’immortalité ; d’où il est évident que (ce ne sont) pas les âmes qu’il appelle corruptibles et mortelles, mais les corps. Et dans une autre épître, il dit que : * À nous tous, il est (réservé) de comparaître devant le trône du Christ, afin que chacun reçoive avec son corps, (selon) ce qu’il a fait avant, soit (en) bien et soit (en) mal. Vois-tu qu’avec le corps il dit porter les biens ou les maux, et non pas seulement avec l’âme.

Mais ils disent : l’apôtre a dit que * la corruption n’hérite pas de l’incorruptibilité.

Ô collecteur de passages, ô Marcion ! il écoute une chose, et rejette l’autre. Si, avec un esprit droit, il