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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/209

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trera point dans le royaume des cieux. Par quoi il est évident qu’il faut baptiser chaque individu, et non pas l’un pour l’autre.

Et puis, d’après l’apologue des semences, évidemment démontrée est la résurrection des corps. * Comme la semence que tu as semée, (ainsi est le fruit). Il n’en vient pas un autre pour un autre, quoiqu’il revête mille aspects charmants. Mais jamais tu n’as semé de l’orge, et moissonné du froment ; et jamais tu n’as semé du mil et moissonné du seigle ; mais (à) ce que tu as semé, tu as moissonné pareil. * Selon cet exemple, dit (l’apôtre), aussi le corps qui est tombé, le même doit ressusciter.

Puis encore, ce dire de l’apôtre que : * Le corps et le sang n’héritent pas du royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas de l’incorruptibilité, ne doit pas être compris dans le sens dans lequel Marcion le prend, (savoir) que : parce que de matière sont les corps, ils ne ressuscitent pas ; mais de deux autres manières.

L’une en ce (sens) que : quand dans les pensées du corps et dans ses œuvres est encore l’homme, animés sont aussi le corps et le sang ; et, comme selon le corps seulement (l’homme) pense et agit, il n’est pas digne d’entrer dans le royaume des cieux ; comme aussi dans une autre épître, l’apôtre écrit à ses disciples que : * Ceux qui sont en corps pensent les pensées du corps ; mais vous, vous n’êtes pas en corps, mais en esprit. Est-ce que, quand il a écrit cela à ses disciples, la moitié était en corps, et la