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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/36

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Comme un père, quand il engage son fils, afin qu’il puisse apprendre quelque science, à ne pas se relâcher de ses études, il le presse de progresser dans le bien, parce qu’il sait que (son fils) peut faire des progrès, il exige de lui application à l’étude à laquelle il a été destiné ; de même aussi il faut penser de Dieu, qu’il dispose l’homme à écouter ses ordres. Mais, quant au pouvoir de faire ce qu’il veut, Dieu ne lui retire pas ce pouvoir, par lequel l’homme puisse obéir ou désobéir aux ordres de Dieu. Mais il engage et dispose l’homme à désirer ce qui est bien, afin qu’il puisse devenir digne des grands bienfaits (de Dieu) s’il obéit à Dieu ; mais de manière qu’il ait le pouvoir de ne pas obéir ; car ce n’est pas inconsidérément que Dieu a voulu octroyer à l’homme ce présent, qui est l’éternelle indestructibilité. Or, il serait inconsidéré de donner un pareil présent à celui qui n’aurait pas le pouvoir des deux actes, (savoir) d’obéir à ce que Dieu voudrait, et de ne pas obéir à ce que (Dieu) n’agréerait pas ; mais cela est juste, quand l’homme reçoit le digne prix de ce qu’il a fait.

Comment apparaîtrait le choix des actes, si l’homme n’avait pas le pouvoir des deux partis : obéir et ne pas obéir ? Il est donc évident que l’homme a été créé libre de faire le bien ou de se porter au mal ; non pas qu’il y eût devant lui quelque mal auquel il dût se porter, mais il y avait seulement devant lui le choix : obéir à Dieu ou lui désobéir, fait que l’homme comprenait être