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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/37

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seulement la cause du mal ; car le premier homme créé reçut un ordre de Dieu, et, n’ayant point obéi à cet ordre divin, il se porta au mal ; de là vint le commencement des maux.

D’où (il suit que) personne ne peut montrer le mal comme être incréé et personnel ; du Créateur il n’émane point, mais il est arrivé par l’audace de l’homme rebelle, et provoqué par la doctrine de quelqu’un ; car tel n’a pas été constitué l’homme naturellement : personne ne peut prouver cela. Si l’homme avait reçu (en partage) une telle nature ; donc, d’après sa nature créée, la doctrine des livres divins ne lui eût point été offerte ; comme dit quelque part le langage divin, * dès l’enfance, l’homme s’est adonné aux soins du mal, pour montrer que, celui qui s’adonne (au mal), s’y adonne volontairement et non par (force), par la tyrannie de quelqu’un.

Donc, l’impudence seule qui, en dehors des volontés de Dieu, se commet, doit être estimée cause des maux. Il ne faut pas compter d’autre docteur caché, instigateur, tyran, qui ait voulu dépouiller l’homme de ses perfections. Si donc ils veulent scruter encore la cause, qu’ils estiment donc l’envie qui vint chez l’homme cause (véritable) ; et si, touchant cette envie, ils examinent attentivement d’où elle advint, nous dirons qu’elle vint du surcroît d’honneur rendu à l’homme ; car seul, l’homme, selon l’image et la ressemblance de Dieu fut fait. Or, si par cela même ils veulent dire Dieu cause des maux, ils tombent en dehors de (toute) pensée