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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/58

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piscence, il encourut justement pour peine, la mort.

Encore un autre (argument, c’est) que son Créateur (d’Adam) lui avait précédemment fait cette injonction : * Le jour où tu manges du fruit de cet arbre, tu meurs ; et son ennemi (l’ennemi d’Adam) étant ensuite survenu, dit : * Tu ne meurs point, mais comme Dieu tu deviens. Or, des paroles de qui fallait-il être assuré, (des paroles) de celui qui précédemment a prémuni Adam et, par sa docilité au commandement, voulait le conserver vivant ; ou (bien) des paroles de l’autre qui, par des tromperies, s’efforçait de rendre (Adam) mortel ?

Si le Créateur, après la transgression de son commandement, n’eût pas fait l’homme mortel, sans cesse l’homme croirait Satan et non pas Dieu ; car celui-ci (Dieu) a dit : * Si tu manges de ce fruit, tu meurs ; et celui-là (Satan) disait : * Si tu en manges, tu ne meurs pas, mais comme Dieu tu deviens.

Donc, la mort fut imposée sur la nature de l’homme par le créateur même de sa nature, afin que la parole (de Dieu) fût confirmée, et que le mauvais conseiller se trouvât condamné ; car, quoique pour un temps, à cause de ces deux raisons, (l’homme) soit tombé sous (le coup de) la mort, (Dieu), selon sa puissance le ressuscitera, et sans cesse dans l’éternité le conservera vivant et immortel. Celui qui, de rien ayant fait les anges et les âmes des hommes, les conserve vivants et immortels, celui-là était capable de conserver notre