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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/57

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qu’il n’était pas possible à un être corporel de demeurer immortel ; et les autres disent, par cela même que le corps ne durait pas avec le souffle pour vivre un long temps, il faut que, ne durant pas, il meure.

Mais les premiers sont réfutés par (l’exemple d’) Élie et Énoch qui, jusqu’à présent, sont en vie ; et les autres sont confondus par la résurrection générale et universelle ; car si, à présent, parce que les corps ne sont pas durables, ils meurent, ensuite et lors de la résurrection, selon leur raisonnement, (les corps) ne restent pas avec le souffle. Par là, ils montrent qu’ils veulent éluder la résurrection du corps, bien que les divines Écritures et la nature même des créatures témoignent sans cesse de la résurrection des corps.

Mais ils disent : Si non mortel était le corps, comment serait-(il arrivé) que, pour une petite transgression, il fût tombé sous (le coup de) la mort, et que le Créateur n’eût pas eu pitié de lui et pardonné la transgression ?

Indulgent et miséricordieux est le Créateur, cela pour tous est évident ; surtout d’après (cette circonstance, savoir) que : après la transgression de l’homme, l’être incorporel étant descendu, comme un être corporel, fit entendre le bruit de ses pas dans le Paradis, et d’une voix douce et pitoyable dit au prévaricateur : * Où es-tu, Adam ? de peur qu’en le saisissant il ne lui laisse pas le moyen de penser à la pénitence ; et, comme (Adam) ne vint pas à rési-