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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/78

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comme il n’est pas possible à l’homme de changer (ses formes) en quelques formes qu’il voudrait, de même aussi (cela n’est pas possible au dragon).

De plus, il n’existe pas de monstre à l’état de non individu, si ce n’est que le démon ait habité en (quelques) lieux, et que tantôt il se soit transformé, et tantôt il ait commis des dommages. Les dragons ne portent pas leur ménage (avec eux) et ils n’ont pas de bêtes de charge qui le leur porte de leur gîte ailleurs ; il est absurde de dire à un individu : Tiens-toi constamment au gîte et n’en prends pas d’autre ; car le dragon qui est lui-même bête de charge, par cela même qu’il est (à l’état de) brute et non parlant, comment lui qui est bête de charge gouvernerait-il une autre bête de charge ? car le dragon n’a pas une nature autre, si ce n’est (celle) du serpent ; cela est évident : le serpent énorme, ou quelque bête marine, les Écritures l’appellent dragon ; comme l’homme invincible elles l’appellent géant ; de même aussi le serpent terrestre, monstrueux, et toute bête marine ayant forme de montagne, je dis les baleines et les dauphins, elles l’appellent dragons, selon (ce qui est dit) : * Que tu as brisé les têtes des dragons sur les eaux, et tu les a donnés en nourriture aux peuples éthiopiens.

Vois-tu ? que : les grands poissons de la mer, les Écritures les appellent dragons. Cela est évident, par ce qu’elles disent des poissons : * Tu les a donnés en nourriture aux nations éthiopiennes. Quoique ici d’autres aient figuré le dragon en Satan, comme