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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/8

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si nous pouvons revendiquer tout le mérite que comporte ce titre modeste en apparence, mais en réalité plus difficile souvent à mériter que celui d’auteur, si, par traducteur, on entend, non pas l’imitateur plus ou moins éloigné de son modèle, mais l’homme studieusement occupé de faire connaître l’auteur original tout entier, l’homme luttant sans cesse avec les difficultés du texte, sacrifiant au désir d’être utile aux élèves en leur offrant le moyen de suivre l’auteur original dans la traduction, sacrifiant à ce soin pénible le plaisir facile d’employer une locution plus française, mais plus éloignée du texte. Sans doute, cette servilité judaïque, dans la reproduction française de notre auteur arménien, ne peut donner une idée de sa diction pure, élégante, facile, souvent éloquente ; mais nous avons voulu seulement faire connaître ses pensées, et toute sa pensée. Cependant, vu la concision extrême, quoique extrêmement belle, du texte, nous avons quelquefois intercalé entre ( ) des mots destinés à compléter le sens en français.


En lisant — Moyse de Chorène, si riche en documents historiques, — Eznig, sublime spécimen de la littérature sacrée, si féconde dans la langue arménienne, on est forcé de reconnaître qu’il y a plus de vérité que d’exagération dans ces lignes de l’abbé Villefroy : « l’Arménie une fois découverte, les portes de l’Orient commencent à s’ouvrir et nous laissent entrevoir des richesses que nous n’aurions pas osé espérer, et, si nous pouvons avoir des manuscrits, on ne sau-