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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/86

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dit : * Je suis ton fils. (Mais), dit Zérouan, * mon fils est d’une odeur suave, et lumineux, et toi, tu es ténébreux et puant. Et tandis qu’ils parlaient encore entr’eux, Ormizt étant né à son heure, lumineux, et d’une odeur suave, vint se présenter devant Zérouan ; et, l’ayant vu, Zérouan sut qu’il était son fils Ormizt, pour lequel il faisait des sacrifices ; et ayant pris les baguettes qu’il avait en main, il (les) donna à Ormizt, et dit : * Jusqu’à présent, pour toi, je faisais des sacrifices ; dès ce moment, tu en feras pour moi ; et, en lui donnant les baguettes, Zérouan de bénir Ormizt. Arhmèn s’étant (alors) présenté devant Zérouan, lui dit : * N’as-tu pas ainsi fait serment ? que celui qui, de mes deux fils, le premier viendra à moi, je le ferai roi ? Et Zérouan, pour éluder son vœu, dit à Arhmèn : Oh ! être faux et malfaisant, qu’il te soit donné un règne de neuf mille ans, et j’établirai Ormizt roi sur toi, et, après neuf mille ans, Ormizt régnera, et tout ce qu’il voudra faire, il le fera. Alors Ormizt et Arhmèn commencèrent à faire des créatures, et tout ce qu’Ormizt faisait était bon et droit, et ce qu’Arhmèn faisait était mauvais et tortu.

2. À ces discours impies, à ces billevesées d’esprits ignares, fantastiques, il ne fallait pas du tout faire réponse ; car suffisante était leur ineptie pour les confondre, (et confondre la fausseté) de leurs paroles qui s’entre-choquent les unes les autres, et sont contraires les unes aux autres. Mais, comme par cela même, les chefs de leur religion paraissent en