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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/104

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Toujours est-il qu’en prononçant ces remarquables paroles, Échalot semblait bien scandalisé jusqu’à un certain point, mais son sourire était tout gaillard par-dessous.

Il était de son siècle.

Il appartenait, sans le savoir, à cette philosophie moderne qui voit toutes choses avec un miséricordieux sang-froid et grâce à laquelle les tuyaux de poêle des théâtres adultérophiles gagnent presque autant d’argent que les cheminées à vapeur.

Échalot aussi aurait pu éditer des systèmes de morale à la portée des belles habituées du Gymnase, mais il manquait d’orthographe.

Au bruit de la porte qu’il ouvrait, Lirette s’éveilla en sursaut.

Sa première impression à la vue d’Échalot fut un émoi confus. Elle se mit à rire comme on cherche une contenance, puis, son regard étant tombé sur sa robe de taffetas, elle rougit.

— Comme ça, dit Échalot, prenant l’air froid et fin d’un juge d’instruction, tu as changé de peau, fillette ?

Elle devint plus rose et ses sourcils eurent un léger froncement.