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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/122

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— Laissez-moi finir, maintenant, reprit la jeune fille, car nous aurons à travailler cette nuit, nous deux… Le jour venait, M. Pistolet a été obligé de s’en aller, mais il m’a dit de venir chez lui et j’y ai été.

Si vous saviez combien il a de petits papiers dans ses boîtes de carton où mon histoire est, et la vôtre aussi, et celle de tout le monde.

Il dit qu’avec cela, un jour ou l’autre, il mettra la rue de Jérusalem tout entière dans sa poche : j’entends l’administration, et qu’alors il la nettoiera au couteau comme on gratte la crasse qui est autour des moules, et que la nuit de Paris sera éclairée autrement que par les réverbères dont la lueur ne peut pas pénétrer au fond des caves.

Ah ! il dit encore bien d’autres choses ! Il tient les Habits-Noirs, la bande Cadet, les Compagnons du Trésor et le reste… mais tout cela ne nous regarde pas… Excepté deux rapports pourtant qu’il m’a donnés parce qu’ils concernent le prince Georges, mon ami…

— Comment ! fit Échalot : le prince Georges de Souzay ! celui qui va se marier avec Mlle Clotilde ! C’est ton prince, à toi aussi !