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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/126

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qui a eu de tout temps le monopole des caresses maternelles (ce qui ne prouverait pas du tout qu’il fût le fils légitime) ; son frère l’appelle M. le duc.

» Parmi les domestiques, Tardenois, Larsonneur et tous ceux qui sont dans le secret de famille appellent aussi Albert « M. le duc. » Ma croyance personnelle est que Mme la duchesse Angèle de Clare a joué un jeu très serré, auquel nul ne connaît rien, sinon elle-même. C’est donc elle-même que je compte interroger à l’heure voulue, qui ne tardera pas à sonner.

» Le but du présent rapport est d’apprendre à Mlle de Clare (Lirette), avec laquelle j’ai passé un contrat pour prestation de bons offices et fourniture de renseignements, comment le prince Georges fut privé de son bras droit par le chef de la bande Cadet… »

— Si je m’endors, interrompit ici Échalot, pince-moi jusqu’au sang, gaminette ! De ne pas savoir tout ça, j’aimerais mieux qu’on me prendrait six francs dans mon sac !

Lirette poursuivit :

« M. le marquis de Tupinier, dit Cadet-l’Amour,