Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/127

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’était emparé (vers 1842) de Georges, placé en apprentissage par sa mère chez un marbrier du cimetière Montmartre. Le fait de ce rapt prouverait encore en faveur de l’état civil du prince Georges, mais Cadet-l’Amour pouvait être mal ou insuffisamment renseigné : j’ai d’autres indices.

» Depuis la mort du colonel (est-il réellement mort ?), les Habits-Noirs sont presque aussi mal dirigés que la police elle-même…

— Ah ! fit Échalot, pour rancunier, le petit, ça y est !

« Si l’administration, continua Lirette, voulait tendre ou laisser tendre la moindre trappe, tous ces bandits dont elle nie l’existence iraient s’y prendre d’eux-mêmes à la queue leu leu. Ils n’ont gardé qu’une force, c’est le talent supérieur qu’ils déploient pour payer la loi. Il sera parlé plus amplement de cette force dans un autre rapport.

» Cadet-l’Amour se cachait en même temps lui-même sous l’espèce d’un pauvre marbrier, établi dans les terrains vagues qui entouraient le nouveau cimetière de Clignancourt. Traqué par la justice, il emmena le jeune Georges en province dans le château du Bréhut, qui est la propriété de la comtesse