Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Qu’est-ce que c’est que cela ? demanda-t-elle. Qui a parlé ?

— On ne sait pas, balbutia Échalot. Les morts ne reviennent pourtant pas…

— Tu mens, bonhomme, interrompit la petite voix, qui était doucette et de bonne humeur. Il y a des morts qui reviennent et tu sais bien le nom de celui qui a parlé.

Échalot essaya un signe de croix. Trois coups légers furent frappés au panneau qui servait de croisée. Une toux sèche et creuse se fit entendre en même temps au-dehors.

— Faut-il ouvrir ? demanda encore Lirette, qui était la vaillance même, et dont l’effroi comportait une bonne dose de curiosité.

Échalot dit, frissonnant de la tête aux pieds :

— Père, si c’est une couple de messes dont vous avez besoin qu’on vous paye à la sacristie des Batignolles, pour la tranquillité de votre âme aux enfers ou aux Champs-Élysées, je ne suis pas fortuné, mais c’est égal…

— Ouvre, imbécile ! interrompit la petite voix avec un peu de colère. Je suis le dernier propriétaire de l’hôtel Fitz-Roy, rue Culture ; c’est à moi