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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/164

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et la caisse de la confrérie… Ah ! la caisse surtout ! Viens, si tu veux, Bibi.

Il riait tout doucement, marchant de nouveau vers la maison.

L’énorme chien le suivait, la queue entre les jambes.

On entendait un murmure de voix qui tombait du petit salon. À part cela, l’hôtel Fitz-Roy dormait des caves aux mansardes.

La grande porte donnant sur le jardin était fermée à clef ; le fantôme toucha la serrure, et la porte s’ouvrit comme par magie.

Le chien remua la queue et poussa un gémissement de tendresse.

— Tu trouves le tour bien joué, Bibi, hé ? reprit le fantôme. Et voilà pourtant des années qu’on est retiré du commerce, après fortune faite… J’ai idée que tu as percé à jour tes nouveaux maîtres, vieux démon ? Tu as le droit de mépriser ces gens-là, toi, le chien du colonel !

Ce dernier mot fut prononcé avec une singulière emphase, et Bibi sembla se rengorger sous sa fourrure hérissée.

Le fantôme traversa les vestibules dont les lampes