Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/165

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

suspendues allaient s’éteignant ; il ouvrit la porte donnant sur le perron sans plus d’efforts qu’il n’en avait dépensé pour la première.

Sa main adroite, munie d’un instrument qui était peut-être fée, ne produisait aucun bruit.

Le chien descendit avec lui les marches du perron, et ils tournèrent à gauche dans la cour. On dormait dans la loge du concierge ; au-dehors, la rue Culture-Sainte-Catherine était plongée dans un silence profond. Le réverbère du portail restait allumé.

Le vieillard, toujours suivi par le chien qui rampait sur ses talons, longea la façade jusqu’à la dernière porte latérale, située juste vis-à-vis de la conciergerie et dont la plinthe portait le no III, en chiffres romains.

C’était l’entrée particulière du logis occupé autrefois par le papa Morand Stuart, quand il était gardien de l’hôtel.

— Voilà déjà du temps que cela est passé, dit le fantôme en se retournant vers le chien. Ton grand-père était lévrier d’Écosse, Bibi, et tu es presque un terre-neuve : allez donc parler maintenant de race et de noblesse ! Fini, fini, mon ami ! Tu sais ? Ils sont tous morts et moi aussi, mais les autres restent dans