Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plane et dont les jointures ne présentaient aucune prise apparente. Il la souleva néanmoins comme il eût ramassé un caillou.

Sous la dalle c’était un trou carré qui allait s’élargissant. Il n’était pas profond ; on y pouvait voir un très petit coffret, renforcé de fer.

Le vieillard écarta Bibi qui venait voir et lui reprocha sa curiosité. Il ouvrit la cassette, qui contenait une poignée de papiers à l’aspect soyeux.

— C’est beaucoup trop volumineux ! dit-il d’un air mécontent. Si la banque d’Angleterre avait voulu me faire tirer une seule bank-note de 80 millions (j’offrais de supporter les frais de la planche), tout tiendrait dans le boîtier de ma montre en cuivre.

Sous les chiffons, le coffret contenait encore trois papiers pliés en carré long, qui avaient tournure d’actes publics. Le vieillard les prit, les rejeta au fond du trou et fit disparaître le coffret sous les plis de sa douillette.

Après quoi, il replaça la dalle avec soin.

— Bibi, pensa-t-il tout haut, non sans une nuance de mélancolie, je ne donnerais pas vingt-cinq centimes de la bande Cadet, mon garçon. Nous pour-