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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/179

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Mais le colonel l’interrompit et dit :

— Attention ! il faut choisir, absolument ! on ne vous en donne qu’un sur deux.

— Lequel ? demanda encore Marguerite.

— Le légitime. L’autre est sous ma protection.

— Mais comment savoir lequel est le légitime ?…

— Ah ! povera ! interrompit le fantôme, as-tu vieilli tant que cela ? Ne sais-tu plus voir à travers les yeux d’une mère, placée entre ses deux fils, lequel est l’enfant de son amour ?

Il jeta un coup d’œil à la pendule et, sans attendre la réponse, il ajouta :

— Ne m’interrompez plus. Le Manchot a parlé, et il a trouvé, cette fois, des oreilles pour l’entendre. La police est en éveil. Si vous m’en croyez, vous aurez quitté cet hôtel avant le jour, et demain soir vous serez de l’autre côté de la frontière. Premier point.

Seconde question : Je suppose que vous ne serez pas embarrassés pour trouver un jeune gars de vingt-cinq ans pour porter le nom de Clare. Aujourd’hui même, l’acte de naissance de ce garçon-là sera à l’hôtel de Souzay. Attendez le soir, si vous voulez (mais alors, cachez-vous bien d’ici-là !), mettez sur