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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/181

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et ce pauvre docteur Abel Lenoir n’y voyait que du feu. Marquis, toi, tu en étais pour tes frais. Ah ! je me souviens toujours avec plaisir de cette chère Angèle, quels yeux ! et j’ai des raisons absolument particulières pour m’intéresser à celui de ses fils qui… Enfin, c’est entendu ; je vous défends de toucher à ce jeune homme-là. Vous n’avez droit qu’au vrai duc… La pendule va-t-elle bien ?

L’aiguille marchait vers six heures.

Les membres de la bande Cadet n’avaient pas échangé entre eux une parole, mais leurs regards causaient terriblement.

— Vous nous quittez déjà, Père ? demanda Marguerite.

— Chez nous, là-bas, dans ce quartier du Père-Lachaise, répondit le colonel en ricanant, on ne rentre jamais après l’aube.

Marguerite reprit :

— Vous nous quittez sans nous apporter d’autre secours que ce conseil dérisoire, vous qui êtes si riche !

— Si riche de notre argent à nous ! ajouta le docteur Samuel dont les dents grinçaient.

Et Adèle Jaffret gronda :