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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/182

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— Nous pourrions nous retirer bien tranquilles, si nous avions seulement la dixième partie de ce que vous nous devez, colonel Bozzo !

Pendant que ces choses étaient dites, le bon Jaffret, d’un côté, Comayrol, de l’autre, sans remuer les pieds d’une façon appréciable, exécutaient fort adroitement une sorte de mouvement tournant.

Le cercle s’était déplacé ainsi peu à peu en sourdine, et le colonel était aux trois quarts enveloppé quand il répondit enfin :

— Le fait est que je suis assez à mon aise ; mais là-bas, mes pauvres enfants, si vous saviez comme tout est cher !… hors de prix, ma parole !

Il y eut dans le cercle un frémissement de muette colère.

Le bon Jaffret gagna encore quelques pouces à droite, Comayrol autant à gauche.

Derrière le colonel, il ne restait plus bien juste que la largeur de la porte entrebâillée.