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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/191

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caché ici, et sans le chien maudit, nous aurions maintenant la cassette.

Samuel secoua la tête d’un air consterné.

— Irez-vous la chercher au Père-Lachaise, la cassette ? demanda aigrement Comayrol.

— Si je savais l’y trouver !… répliqua Marguerite.

Elle avait redressé la belle hauteur de sa taille. Les autres semblaient retrouver courage en la regardant. Samuel dit :

— Comtesse, il y a longtemps que tu n’as mis la main à la pâte. Tu es si vraiment une grande dame que tu avais fait de nous des fainéants. Nous voilà bien bas, mais tu as bonne mine de bataille ce matin, Marguerite. Si tu nous disais : en avant ! je crois que nous marcherions encore une fois derrière toi.

— Et demain, la frontière, dit Adèle, ça me va. Seulement, je ne veux plus mener votre coquine de barque. Taillez-moi de la besogne, je taperai. Mes ancêtres étaient des chevaliers et non pas des diplomates. J’ai raccourci leur épée pour en faire un couteau, voilà tout !

Marguerite semblait rêver.

— Comédien admirable, fit-elle comme si elle eût