Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/194

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Et comme tous les regards l’interrogeaient, Marguerite répéta :

— C’est la question, il n’y en a pas deux. Sais-tu où prendre le cavalier Mora, toi, Cadet-l’Amour ?

— Rue de Bondy, répondit Adèle, maison du docteur Abel, au rez-de-chaussée.

— Que tout le monde écoute, alors !

Marguerite se recueillit un instant et reprit :

— Toutes les instructions du Père doivent être suivies à la lettre, toutes : qu’elles soient sincères ou perfidement calculées. Il faut cela pour lui inspirer confiance, et il faut qu’il ait confiance. Dans une demi-heure nous aurons quitté cette maison pour n’y plus rentrer…

— Causez toujours, interrompit Jaffret, je vais emballer mes oiseaux.

Et il se précipita dehors tête première.

— Tout ce que la bande a de gens valides, reprit Marguerite, doit être mis sur pied. L’Amour, consens-tu à tenir le couteau pour cette fois ?

— C’est mon état, répondit Adèle, et vous serez contents de moi… Mais qui paiera la loi ?

Marguerite haussa les épaules.

— Faillite à la loi ! dit-elle. Après ceci, la fin du