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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/209

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Ce n’était pas tout d’un coup que Mlle Clotilde avait pris la détermination de quitter la maison Jaffret où s’étaient écoulés les jours de son enfance. On ne l’y avait point maltraitée.

Comme elle était instrument, ceux qui comptaient se servir d’elle la maniaient avec précaution.

Et, en définitive, les espérances de la bande Cadet étaient fort loin d’être extravagantes en ce qui concernait la découverte des titres de la maison de Clare, puisque, pendant plusieurs années, en allant et venant dans la cour de l’hôtel Fitz-Roy, ils avaient foulé la pierre qui recouvrait ces actes.

Étant donné l’espèce de possession d’état qui militait en faveur de Mlle Clotilde, l’acte de naissance écossais eût suffi assurément à la faire reconnaître devant les tribunaux.

Seulement, Mlle Clotilde, honnête et digne enfant, n’avait jamais été complice.

Il nous est arrivé de dire en riant qu’elle n’avait pas été élevée aux Oiseaux ; sans rien préjuger contre l’excellente éducation qu’on doit recevoir dans ce couvent célèbre, il est certain que ses plus angéliques petites demoiselles ne peuvent avoir le cœur