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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/212

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C’est chez lui qu’elle allait.

De loin, elle trouvait la chose si simple et si naturelle ! De près, ce fut autre chose. Quand elle eut tourné l’angle de la rue Pavée, sa marche se ralentit à son insu.

Elle hésitait déjà. Que lui dire ? M. Buin appartenait à l’administration ; il était sous le coup d’un malheur administratif. Parmi le monceau de choses que Clotilde savait et qui l’étouffaient, plusieurs, beaucoup se rapportaient directement ou non à l’évasion de la veille, — et le captif délivré était Clément : le prince Georges !

Comment toucher à ce sujet brûlant ? Comment l’omettre ? Et même en dehors de cela, que révéler et que dissimuler ?

La sincérité est une.

Dès qu’il faut choisir entre les éléments qui composent la vérité, quel guide prendre ?

En passant devant la grande porte de la prison, Clotilde regarda le marteau, mais elle n’osa pas le soulever.

Elle continua sa route.

Son autre ami, c’était le docteur Abel Lenoir.

Plus qu’un ami, déjà, celui-là, un confident.