— Est-ce que vous veniez me voir, Clotilde ? demanda-t-elle.
Dans la prunelle assombrie de Mlle de Clare il y avait de l’égarement ! Au lieu de répondre, elle dit :
— Pourquoi es-tu habillée en dame maintenant ?
Lirette rougit mais ce fut de plaisir. Je ne sais quoi de victorieux était en elle.
Mlle de Clare dit encore, et sa pauvre voix défaillait :
— Mène-moi chez toi.
Lirette obéit aussitôt. Elle était forte. Clotilde qui s’aidait à peine fut portée plutôt que conduite jusqu’au petit réduit où la robe de soie avait été cousue.
— Vous brûlez la fièvre ! dit Lirette.
Mlle de Clare essaya de s’asseoir sur le lit, mais sa tête lourde emporta son corps, elle s’affaissa en balbutiant :
— Ah ! comme elle est belle ainsi ! J’ai eu tort de venir : je ne doute plus. C’est elle qu’il aime ! Et c’est elle… Ah ! oui ! j’ai son sort dans ma main !
Ses yeux se fermèrent pendant qu’elle touchait involontairement les papiers qui étaient dans son sein.