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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/222

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Lirette l’arrangea sur son petit lit comme un enfant. Elle la baisa au front longuement. Ses yeux avaient des larmes de pitié, mais tout autour de son radieux visage la beauté éclatait comme une gloire.

Elle courut éveiller Échalot ; en le secouant, elle disait :

— Il m’aime ! c’est elle qui l’avoue ! Georges ! oh ! Georges !

— Ah çà ! ah çà ! faisait le brave homme. Vas-tu me laisser tranquille, toi ! à moins que ça ne soit pour ma naissance qu’on en aurait enfin découvert le secret !

— Père, dit Lirette, levez-vous et venez !

Elle l’entraîna dans sa chambre et reprit :

— Je suis obligée de me rendre chez le docteur Abel, et voici la seule créature humaine (en dehors de vous) qui ait été bonne pour moi. Veillez sur elle, je vous la confie. Elle est ma rivale, mais je l’aime comme la prunelle de mes yeux !