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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/234

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aucun mystère, au moins en ce qui concerne les gens de la maison.

Il avait été choisi par le docteur lui-même quand notre pauvre Clément, à peine guéri et muni de ce bras factice qui faisait illusion, entra de nouveau en campagne comme prétendant à la main de Clotilde de Clare.

Garder le nom de Clément chez Adèle Jaffret eût été par trop téméraire, et je crois bien que, même en laissant ce nom à l’hôtel de Souzay, Georges n’espérait point tromper Cadet-l’Amour déguisé en vieille femme.

Ils s’étaient vus tous les deux trop longtemps et de trop près pour cela.

Mais le propre de cet étrange carnaval auquel nous assistons était précisément la transparence de tous les travestissements.

Les deux partis se battaient entre eux cartes sur table, ne cachant leur jeu qu’au-dehors, savoir : les gens de la bande Cadet parce qu’ils fuyaient la justice et la police, les soldats du docteur Lenoir parce qu’ils ne voulaient ni de l’une ni de l’autre.

Nous racontons, nous ne jugeons pas.

Pour ce qui regarde le brouillard amoncelé à plaisir